Nicolas et la game-boy
"C'est le gouvernement qui est responsable de la durée du blocage", affirme François Rebsamen dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France". "Depuis le 19 octobre, les syndicats demandent des négociations (...) Mais Sarkozy a tablé sur un pourrissement".
Le maire de Dijon prévient qu'"on ne peut pas diriger un pays en opposant les salariés entre eux et en jouant sur l'exaspération des usagers". Mais "le mouvement social est plus enraciné qu'il (Sarkozy NDLR) ne le croyait".
Et de lancer que "tous les éléments sont réunis pour une crise profonde. La vérité c'est que Super Sarko patine".
"Nous ne pouvons qu'être solidaires d'un mouvement social qui trouve ses racines dans une politique injuste, même si personne ne conteste la nécessité d'un alignement de la durée des cotisations, il faut prendre en compte la pénibilité du travail", conclut-il.
Commentaires : Je crois assez juste la position de François Rebsamen. Pour sa première vraie crise, Sarko a tenté de casser à la fois les syndicats mais aussi la combativité des salariés des secteurs privés ou publics. C'est une tactique politicienne : Sarko veut toujours apparaître comme le héros, le sauveur. Tel Zorro, il est allé en Afrique chercher les journalistes de l'Arche de Zoé, puis a récupéré l'affaire des infirmières bulgares. Il invite Chavez afin de lui soustraire la vedette au cas où celui-ci arriverait à tirer des mains des Farc "la prisonnière Ingrid". Sarko se veut comme un Tintin intrépide et malin (un sentiment bien français !) et fait de la France un jeu virtuel... Une game-boy pour gamin mal torché et venimeux. Rien de ce qui fait le malheur des autres ne le touche ni ne l'interpelle. Lui-même se considérant sans doute comme meurtri par le départ de Cécilia...Sur ce coup-là (de la crise sociale) comme dans d'autres, on est passé de l'ère des sphinx élyséens à celle des torturés du jeu vidéo quand il faut dégommer le voisin qui n'existe qu'à l'écran et qui en plus a une sale gueule,... La politique est aujourd'hui à ce point dégradée que les électeurs vont aussi finir par prendre Sarko pour un personnage virtuel. Quand ils auront fini de jouer avec ce justicier, ils le zaperont... ou le feront disparaître dans les poubelles de l'histoire. C'en sera fini du petit prince qui voulait devenir plus gros qu'un roi... A ce moment-là que restera-il de son royaume ? Et de ses sujets ?...
Le H.