Coup de colère : Qu'il nous foute la paix !…
J’avais décidé d’observer une trêve me contenant d’être un observateur ou un témoin de la vie politique plutôt qu’un acteur, arguant du fait qu’on ne tire pas sur une ambulance qui a une roue crevée…Certes j’étais bien heureux du tour pris par les affaires sentimentalo-politiques du sieur président qui étaient à l’étiage comme s’il y avait eu un électrochoc salutaire chez les citoyens. Quand le peuple s’éveillera…et puis la phrase malheureuse sur LCP d’un de nos ineffables journaleux leu leu des quatre hebdos dodo m’a mis en transe… « Maintenant qu’il est au trente-sixième dessous, il est de bon ton de tirer sur la dépouille présidentielle… Il y a moins d’un mois tous les journalistes étaient à genoux devant lui… » Bondi, j’ai... en effet tous les journalistes entartrés, entartés, heu pardon, encartés oui.. mais les autres, les non-alignés, ceux qui signent des blogs, qui animent des sites politiques, qui démontent jour après jour la "belle" machine aujourd’hui encalminée ? ..
J’ai pas eu l’impression d’avoir mis ma souris dans la poche pendant ces longs mois où l’on s’est sentis quand même un peu seuls, non ? Bravo aux sites, comme Beta ou Bellaciao qui n’ont jamais mis leurs drapeaux dans la poche. Bravo à tous les chroniqueurs qui avaient vu avant tous les plumitifs professionnels que tout cela n’était que de la poudre aux yeux, du cliché, du clinquant. Il est vrai que personne ici ou ailleurs n’a de rédac chef sur le dos ni de grands groupes financiers bollo-bouygo-mutuel pour mettre de l’eau de rose dans l’encre noire… Le journaliste poursuivait en disant qu’aujourd’hui chaque geste de Sarko serait étudié et flingué, et il avait raison…
A trop jouer avec les allumettes, on finit par se brûler les doigts et foutre le feu à la baraque… On va pas s’en plaindre. Sarko est de cette espèce de politicard rusé et tactique qui sait exploiter le moindre événement pour influencer les électeurs. Même s’il semble aujourd’hui touché, la bête qui sommeille en lui n’est pas morte comme en témoigne cette nouvelle affaire du « prendre un enfant de la shoah par la main ». Tout le monde dit que c’est immonde (y compris Tati Simone que je retrouve enfin là…voir les deux articles qui lui sont consacrés sur ce blog), mais que c’est pour capter l’électorat juif… On ne peut le croire…
Je revois bien sûr les yeux de ces enfants en route pour la mort dans Nuits et brouillards mais je revois aussi puisqu’il faut tout se dire ce petit Palestinien mort dans les bras de son père… ces enfants de la misère noire aux ventres bedonnants qui vont mourir du sida, parce que les lobbys pharmaceutiques leur refusent des médicaments, ces pseudo-orphelins noirs de la crèche à tonton Zoé, ces enfants qui préfèrent se défenestrer plutôt qu'être pris dans les mailles heurtefeuxiennes…
Je suis bouleversé par tous ces enfants violentés, annihilés, ou morts de la violence des hommes. De la violence et de la bêtise. Un enfant pour moi n'a pas de religion, pas de pays, pas de culture... Il est la vie.
Que Sarko arrête… de nous faire du mal et de nous traiter comme des gens sans cœur et sans âme. Qu’il continue à se rouler dans le stupre et à jouer avec sa play-station-girl et nous foute la paix… c’est dans le silence des mots que s’exprime le mieux la douleur des êtres.
Le H.