An de grâce VIII Jeu cruel

Il pleut…Vous  avez invité  vos meilleurs amis à un barbec d’enfer : merguez au charbon de bois, côtelettes raides comme des tongs, saucisses molles et juteuses comme une plage de Normandie en été… le feu a eu du mal à prendre et vous avez failli vous brûler quand vous avez mis un demi litre de kérosène dans la cuve en acier inoxydable acheté en promo au Lidle du coin. Il pleut et vous ne savez que faire en regardant tomber la flotte tandis que vous commencez à sentir le poids du Coteau du Tricastin.

"Et si on jouait ?" " Bonne idée mais à quoi ?" demande l’ami de ta meilleure amie…Et là du tac au tac, tu lances au « Jeu cruel ». "C’est quoi le jeu cruel ?"…Et tu expliques : "Voilà je cite un  nom d’un personnage illustre  et chacun doit me dire à quoi son nom est attaché." "Exemple ? Néron ? Réponse l’incendie de Rome. Ok ?" On y va mollo: "Napoléon : la Grande Armée ! Le Code civil !… mais aussi en négatif  le petit tyraneau de l’Europe, le sanguinaire etc."" Louis XIV ? Le château de Versailles."

Et c’est au moment où l’ami de ta meilleure amie s’écrit : "Mais il est fin con ton jeu", que tu assènes : "Chirac ! 12 ans président de la République mais quoi ?… La non guerre en Irak. Point barre. Jospin ? La défaite de 2002… les 35 heures. Beregovoy ? Rien. Rocard ? Eh Rocard ? Le RMI. Juppé ? La France à genou… Villepin ? L’ONU certes mais aussi la dissolution ratée et surtout le CPE. Raffarin ? Les Raffarinades !  Balladur ? Rien. Pompidou ? Une voie sur berge. Giscard ? La Loi Veil. Mitterrand ? La suppression de la peine de mort. De Gaulle enfin ? La Libération…et mai 68." Triste bilan et conclusion : "que retient-on de Gogol 1er, roi du Peuple et du gag 40  ? Ses mollets de jeune coq au Bois de Boulogne et à Bormes-les-Mimosas !!!"

Le H.